En 2001, le monde entier dansait au rythme de ‘Starlight’. Un tube qui révélait The Supermen Lovers et le plaçait directement au panthéon de la French Touch aux côtés de figures telles que Daft Punk, Etienne de Crécy ou Cassius. 20 ans plus tard, le temps a passé mais The Supermen Lovers est toujours là. S’éloignant des hits radiophoniques à la ‘Starlight’, l’artiste a pris une autre direction pour mener sa carrière et s’est épanoui avec une musique électronique avant tout pensée pour les dancefloors. Surtout, le Français a toujours su rester fidèle à son identité, ne cédant ni aux modes du moment ni à la nostalgie facile de son succès passé. Le voici justement de retour avec un quatrième album studio, ‘Body Double’, parfait manifeste de son projet artistique.
Référence au film éponyme de De Palma, le titre de ce disque est aussi une manière pour The Supermen Lovers de mieux refléter ses différentes personnalités et sa capacité à aller puiser son inspiration dans des styles parfois très éloignés. ‘Body Double’ est d’ailleurs aussi le fruit d’un long processus pour l’artiste. En effet, celui-ci a commencé à travailler dessus dès 2016. Après avoir finalisé une première version aux côtés d’Eric Chedeville au studio Crydamoure, The Supermen Lovers s’envole à Ibiza et se rend compte que son album est bien trop organique pour être joué par les DJs de l’île. Il décide alors de repartir à zéro. S’en suivra un voyage de deux ans à Kyiv dont le Français se nourrira, tant sur le plan personnel que sur le plan sonore, pour dessiner les nouveaux contours de son ‘Body Double’. En résulte ainsi un disque dense qui en douze pistes navigue aussi bien entre l’electro-disco si caractéristique du style The Supermen Lovers, que des morceaux à l’esprit plus club, des ballades funk ou même des influences britpop. Un joli melting-pop sonore qui donne à la musique de The Supermen Lovers un côté intemporel et qui nous rappelle que 20 ans après ‘Stalight’, le Français n’a décidemment pas encore fini de nous faire danser.

