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La musique électronique … en Australie.

Publié le 16 décembre 2022

Après avoir étudié en long et en large l’ascension de la musique électronique en Corée du Sud, voici pour le deuxième article de notre nouvelle série le moment de traverser la Mer des Philippines, direction la « Land Down Under » !

Sur son grand espace de 7 millions de km2, la Terre des kangourous entretient un lien historique avec la musique. Les premiers musiciens australiens auraient été les aborigènes, les premiers humains connus à avoir peuplé la partie continentale de l’Australie.  Le didgeriddo aurait par exemple pour origine le nord de l’Australie et l’âge de pierre. (La plus longue période de la Préhistoire, débutant il y a environ 3 millions d’années jusqu’aux alentours de 2000 ans avant J-C.) Aujourd’hui, l’instrument est par exemple mis en lumière par de nombreux artistes de musique électronique : le festival Tribal Elek rassemble chaque année les différentes musiques actuelles avec pour ligne conductrice la présence de didgeridoo au cœur de chaque performance. En 2019, plusieurs artistes de musique électronique se sont prêtés au jeu : La P’tite Fumée, (Trance) Treeboga (Electro Word) ou encore Hypnogen. (Techno Psychédélique)

Néanmoins, les premiers musiciens australiens à s’être imposés aux yeux du monde sont issus du rock avec le légendaire groupe AC/DC. (Fondé en 1973 à Sydney)

S’en sont suivi la pop avec Kylie Minogue. L’auteure-compositrice et interprète australienne Sia a quant à elle donné un grand coup de projecteur à la musique électronique au début des années 2010 en posant sa voix sur le légendaire hit de David Guetta ‘Titanium.’ 

La scène instrumentale s’est aussi fait une place de choix depuis quelques années, avec dernièrement les groupes Parcels et Mildlife.

Flume, taille patron 

Le début des années 2010 a mis justement en lumière de nombreux DJs australiens, aujourd’hui confirmés. 

Revenu en mai dernier avec son troisième album studio ‘Palaces’Flume s’est fait un nom de l’autre côté du globe à partir de 2014 à la suite de la sortie de son remix du titre de Disclosure ‘You and Me’, qui deviendra le single de la campagne publicitaire de la marque Lacoste. La tendance autour de l’artiste s’est confirmée avec les succès de ses deux premiers albums ‘Flume’ et ‘Skin.’ Six ans après ce dernier, Flume est revenue avec un projet qu’il a cultivé sur ses terres et par l’intermédiaire du field recording, une méthode qui consiste à enregistrer les sons de la nature afin de les incorporer dans une ou plusieurs musiques. 

L’artiste a conclu la tournée de ce dernier album le 4 décembre dernier, sur la Gold Coast. 

Début novembre dernier, il avait annoncé avoir retrouvé un ordinateur « égaré » et datant de 2012 et sur lequel il a récemment sorti 12 titres !

Crédit photo : Pedestrians.TV

L’ascension de Timmy Trumpet 

Un show d’envergure à Tomorrowland, une première sur la mainstage de l’Ultra Music Festival, l’Olympia … quelle année pour Timmy Trumpet ! Plus rien ne semble résister au natif de Sydney. Par l’énergie qu’il transmet sur scène, chaque show de Timmy Trumpet est vécu comme une expérience à part pour chaque amateur de musique électronique. 

En témoigne de son succès, l’année 2022 a vu l’artiste être le plus programmé en festival de la scène électronique, avec 24 dates au compteur, selon un rapport établi par Viberate à retrouver ci-dessous :

https://analytics.viberate.com/reports/festival-report-2022/#header-url-1

Depuis le succès retentissant de ‘Freak’, Timmy Trumpet ne cesse de se faire une place importante au sein du paysage de la musique électronique. Lors du dernier Top100DJs, l’artiste a encore confirmé sa montée en puissance avec une belle 8ème place. (Soit une de plus par rapport à l’année précédente)

Crédit photo : Gaspard Bettinger

La révélation Alison Wonderland 

À la croisée d’une Future Bass puissante et d’incursions pop, la DJ, productrice, violoncelliste et chanteuse australienne est à l’image de l’ascension de la musique électronique au sein de son pays : prometteuse ! 

Avec un joli +2 lors du dernier Top100DJs, (47ème) l’artiste est parvenue à séduire son public par son côté touche à tout, mêlant ses différentes facettes musicales et son aspect psychologique. À l’occasion de la sortie de son troisième album studio ‘Loner’ au printemps dernier, l’artiste s’est confié à DJ Mag : 

« À chaque fois que je fais de la musique, c’est une thérapie. Je crois que je communique plus facilement à travers la musique que la parole, donc c’est probablement une bonne chose que j’en ai fait mon métier. J’ai toujours écrit de la musique ou des poèmes, c’est la manière la plus simple pour moi d’extérioriser ce que j’ai dans la tête. » 

Crédit photo : DJ Mag

Fisher, Havana Brown … les autres cadors australiens

Alison Wonderland l’a dit elle-même : il existe une forme d’ « Australian touch », semblable à la Future Bass. 

Le mouvement n’est pas uniquement représenté par les DJs précédemment cités : Cosmo’s Midnight, What So Not, Wave Racer … Ils sont nombreux à assurer les futurs beaux jours de la musique électronique australienne. 

Nous pouvons également évoquer, parmi les grands noms, Fisher. Originaire de la Gold Coast, Paul Nicholas Fisher a été nommé en 2018 pour le prix ARIA, ainsi que dans la catégorie Meilleur enregistrement de danse, ainsi que dans la catégorie du Meilleur enregistrement de danse du 61e Grammy Awards pour hit ‘Losing It. Nous aurions pu également évoquer en large Havana Brow. L’australienne est connue pour avoir collaboré avec des pointures de la pop comme Pitbull, Britney Spears ou encore Rihanna et ses singles comme ‘We Run the Night’ avec Pitbull ou encore un peu plus récemment ‘I’m a Celebrity … Get Me Out of Here !’

Beyond The Valley : le réveillon à ne pas manquer 

Avec sa végétation verdoyante et son amphithéâtre de 100 000 m2, Beyond The Valley est l’événement à ne pas manquer en Australie pour les fêtes de fins d’années. Le festival est placé à 90 minutes en voiture de Melbourne, au sein du lieu paradisiaque de Barunah Plains.

Il présente également un mur de diodes de 70 mètres de large, avec un système de sonorisation Funktion-One. 

Le festival se démarque également par ses causes initiatives : Le déménagement du site devrait permettre de récolter 30 millions de dollars à la région et les groupes communautaires locaux. Les billets vendus permettront également de soutenir les enfants défavorisés : un dollar pour chaque billet vendu sera versé à l’Australian Indigènes Mertoring, qui soutient les causes indigènes. 

Pour la Saint-Sylvestre qui arrive, Beyond The Valley a mis les petits plats dans les grands avec, en plus d’une programmation d’envergure, (Diplo, Charlotte de Witte, Bicep, Honey Dijon, Folamour …) plusieurs sets secrets accessibles grâce à l’accès au piscines Beach Club et la Schmall Klüb. 

La programmation de 2022

D’autres festivals et clubs se sont imposés en Australie, comme Le Serpent Arc-En-Ciel ou Paradis Perdu.  Le Stereosonic a également été un rendez-vous phare, en témoigne sa gigantesque programmation de 2014.

Dernièrement, le Club 77, une célèbre boîte de nuit de Sydney, a fait parler d’elle en prenant des mesures strictes pour lutter contre le harcèlement sexuel. Le club underground a annoncé cet été via un communiqué une tolérance zéro, où même les regards insistants non désirés conduiraient à des expulsions instantanées. 

Au fil des années (et des siècles), la musique s’est fait une place de choix dans la culture australienne.  Par l’intermédiaire de l’ascension de Flume, des différents labels et sous-genres (Soulection, la Future Bass …) plusieurs DJs se sont révélés depuis le début des années 2010. Tout comme la Corée du Sud, la musique électronique semble être un incroyable vivier de talents qui n’a pas fini de nous surprendre. 

Infos & billets :

https://www.beyondthevalley.com.au/tickets

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