Faite de fleurs, de couleurs et surtout d’électro, Irène Drésel publie ‘Rose Fluo‘, un nouvel album qui évoque toujours plus d’images cinématographiques – et d’envie de fête.

Il y a le rose “barbie” et le rose fluo à la Irène Drésel. Ce dernier est celui qui pète, qui attire le regard mais qui derrière sa couleur aguicheuse peut cacher une obscurité discrète. Dans ce nouvel album, ‘Rose Fluo‘, Irène Drésel s’anime avec autant de beauté que sa scénographie – toute en fleurs. Discrète dans la vie et dans ses mots, c’est sur scène comme en studio qu’Irène Drésel éclos. 

Qu’est-ce que la rose a de particulier pour toi ?

Irène Drésel : La rose célèbre quelque chose, c’est une couleur noble. Les fleurs que j’installe sur scène font partie d’un cérémonial. Outre le symbole de l’amour, pour moi la rose renvoie à l’histoire de Sainte Rita. Figure du XVème siècle, sainte des causes perdues et désespérées, elle tombe malade en plein hiver. Et elle n’a qu’une requête : qu’on lui apporte une rose, malgré la saison. Il y a cette dichotomie que j’aime beaucoup dans cette histoire et que j’essaye de retranscrire dans ma musique. 

C’est vrai qu’il y a des titres qui amènent à l’abandon de soi, à la danse comme ‘Fluo‘ ou ‘Trinite‘ mais la plupart sont plus sombres, à l’image de ‘Carmen‘ ou ‘Moul‘…

Irène Drésel : J’aime ce rapport à la lumière et à l’obscurité. J’ai commencé à travailler cet album fin 2022. Les premiers morceaux étaient très sombres mais il y a eu une nouvelle étape ensuite. Je me suis dit qu’il fallait que je ramène des sonorités plus vives et puissantes. ‘Rose Fluo’ est la suite logique de mes deux premiers albums. 

De quelle manière ? 

Irène Drésel : Pour moi, c’est une harmonie de trois albums qui se répondent. J’avais envie de clore ce cycle. Je l’ai d’ailleurs fait en convoquant le même dessinateur pour ma pochette que le premier album. 

Tu as été cette année jury pour plusieurs festivals de cinéma (le festival européen des Arcs, le Champs-Elysées Film Festival…). L’année dernière, tu es devenue la première compositrice à remporter le César de la meilleure musique originale pour le film ‘À Plein Temps‘ d’Éric Gravel. Ta musique est indissociable du cinéma ? Elle doit s’écouter comme on regarderait un film ? 

Irène Drésel : Ce que je souhaite, c’est que ma musique évoque des images. En faire des clips, c’est aussi poser des images sur la musique. Le clip de mon morceau ‘Glam’ est l’histoire d’une petite rose qui déambule et qui évolue dans le monde – avec tout ce que ça implique. Depuis la scène, je vois cette rose. J’ai envie que ma musique convoque l’imaginaire. 

Et qu’elle donne envie de danser. Comment fais-tu la fête, toi ?

Irène Drésel : je la fais moins qu’avant mais quand j’ai décidé de la faire… je la fais pleinement ! 

La fête se passera aussi à l’Olympia le 25 mai 2024. Comment t’y prépares-tu ?

Irène Drésel : Pour l’instant, le spectacle se prépare. On a passé une semaine de résidence à Clermont-Ferrand dans la salle La Coopérative de Mai. D’autres choses vont s’ajouter au fur et à mesure du temps. J’ai hâte.

‘Rose Fluo’ – Irène Drésel / sorti le 24 janvier chez Wagram Music

Crédit photo : Valérie Mathilde