Pour sa huitième édition, l’Insane Festival a encore une fois attiré les foules, rassemblant près de 35 000 festivaliers sur 4 jours malgré une jauge réduite. Si l’événement de hard music a été largement salué pour son organisation, il n’a pas échappé à quelques critiques, notamment liées au voisinage.
Le 8 mai dernier, alors que l’Insane Festival sonne le début de son édition 2024, l’afflux de festivaliers transforme la petite commune d’Apt en véritable fourmilière humaine. « C’est ma troisième année ici et je trouve que l’ambiance est toujours aussi incroyable. Donner la place à des artistes du hardcore est vraiment ce qui fait la force de l’Insane », s’enthousiasme Léa. Venus des quatre coins de la France et même de l’étranger, les 35 000 festivaliers se sont retrouvés pour partager 4 jours de fête et leur passion pour la musique underground.
Cette année, l’organisation de l’Insane a mis un point d’honneur à renforcer la sécurité, suite
à des incidents survenus lors de l’édition précédente. Patrouilles
régulières, présence accrue des agents de sécurité et fouilles ont permis d’assurer une ambiance sereine. « On se sent vraiment en sécurité cette année. Les contrôles à l’entrée sont stricts mais nécessaires », remarque Julien, festivalier de 24 ans. Même s’il faudrait « trouver un juste milieu », l’initiative a été largement saluée par le public. « C’est rassurant tout de même de voir qu’ils prennent enfin la sécurité au sérieux. Ça permet de profiter pleinement du festival sans crainte », ajoute-t-il.
Néanmoins, plusieurs festivaliers ont exprimé leur déception quant au volume sonore de deux des trois scènes. « Nous avons des riverains mécontents qui essaient de nous bloquer » déplore Théo Chatenet, en charge de la communication de l’événement. « On a des restrictions de son. Cette année, on a essayé de faire dans les règles, mais le public n’est pas content. Il va falloir trouver des solutions pour rester ici. »
Si les organisateurs ne parviennent pas à trouver un accord avec la ville, rien ne dit que le festival se tiendra toujours dans le Vaucluse l’an prochain. « Pour l’instant, nous ne communiquons aucune information sur les dates et le lieu de l’édition 2025. On se bat depuis des années, en vain, pour acheter le terrain, s’implanter et installer des structures type toilettes ou panneaux solaires. Si rien ne bouge, on va être contraint de partir », assure Théo Chatenet.
Un budget déco laissé de côté
Autre bémol de cette édition : le manque de décorations. « On sentait qu’il manquait une touche de magie. C’était assez minimaliste, comparé aux autres festivals du même genre », observe Mélanie. L’ univers visuel semble avoir été laissé de côté cette année : « Priorité à la sécurité, c’était le mot d’ordre qui avait été indiqué par l’organisation. Nous souhaitions repartir sur de bonnes bases. C’est désormais chose faite. Le public l’a ressenti. Maintenant, nous pouvons nous concentrer sur d’autres spécificités du festival. »
Malgré ces quelques couacs, l’Insane Festival demeure un rendez-vous intéressant pour les
amateurs de hard music. L’an dernier, l’organisation s’est montrée réceptive aux critiques et
semble déjà planifier des améliorations pour sa prochaine édition. « C’était une année de
transition. Nous avons réduit la jauge d’environ 15 000 personnes. Nous allons pouvoir
réaugmenter petit à petit. » Maintenant, reste à garder le cap.