En 2024, les Français ont retrouvé le chemin des concerts et des festivals selon le baromètre du Crédoc. Crédit : Illustration Eric Barbeau / Unsplash
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En 2024, les Français ont retrouvé l’habitude des concerts et des festivals selon une nouvelle étude

Publié le 9 juillet 2025

En 2024, les Français ont renoué massivement avec les concerts et festivals, en particulier les jeunes, selon le dernier baromètre Crédoc.

Après des années post-Covid en demi-teinte, les chiffres 2024 confirment un net retour des publics vers les lieux de culture vivante, en particulier les concerts. D’après le dernier baromètre Crédoc réalisé pour le ministère de la Culture, 36 % des Français ont assisté à un concert en 2024, contre 24 % seulement l’année précédente. Mieux encore, la participation atteint 44 % chez les 15-24 ans, génération très présente dans les clubs et festivals — un indice crucial pour les acteurs de la scène électronique.

Le niveau global de fréquentation des concerts égale désormais celui de 2019, dernière année de référence avant la pandémie. C’est un retour à la normale bienvenu, mais aussi un encouragement pour les artistes, promoteurs et festivals, alors que le coût de la vie et la concentration des événements rendent le secteur toujours plus concurrentiel.

Les festivals : une pratique qui s’enracine durablement

Autre chiffre clé : 24 % des Français déclarent avoir assisté à un festival, un taux équivalent à 2019 mais en nette hausse par rapport à 2023. Le public jeune est encore plus investi : 35 % des 15-24 ans sont allés en festival en 2024. Ces données confirment ce que ressentent nombre de professionnels : les festivals sont désormais une norme sociale pour la jeune génération, et un pilier du calendrier estival, au même titre que les vacances ou les grands événements sportifs.

Pour les acteurs de la scène électronique, cela valide le positionnement d’un événement comme Garorock, les Vieilles Charrues, ou même les versions plus spécialisées comme le Peacock Society, Marsatac ou encore les clubs itinérants comme Madame Loyal ou le Brunch Electronik. La fête collective reste un repère générationnel, où l’on vient autant pour la musique que pour l’expérience partagée.

Qui va aux concerts et festivals ?

Ce baromètre met aussi en lumière les écarts persistants dans l’accès à la culture live. Les cadres et professions intellectuelles supérieures affichent les taux de fréquentation les plus élevés (57 % pour les concerts, 37 % pour les festivals), contre seulement 30 % et 23 % chez les ouvriers. Le niveau de diplôme et les revenus jouent un rôle prépondérant. Un facteur à garder en tête pour les programmateurs qui souhaitent élargir leur public : la démocratisation de la musique live reste un enjeu.

La culture des jeunes passe par la scène

La catégorie des 15-24 ans est sans surprise la plus assidue aux concerts, festivals, mais aussi au cinéma et aux visites patrimoniales. Cette appétence pour le « live » tranche avec certains discours alarmistes sur une jeunesse vissée à ses écrans. Elle prouve aussi que l’expérience physique du son, des corps et du collectif reste centrale dans leur construction culturelle. Pour les musiques électroniques, c’est une excellente nouvelle : elles restent des vecteurs de sociabilité, d’évasion et d’identité.

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