![Eric Prydz a sorti la première partie de son documentaire sur son show Holosphere 2.0 à [UNVRS] d'Ibiza. Crédit : DR](https://www.djmag.fr/wp-content/uploads/elementor/thumbs/UNVRS-Eric-Prydz-r829rz2rssq3v7o3iyqopulvok5i0apf4w9sbyowgc.jpg "Eric Prydz a sorti la première partie de son documentaire sur son show Holosphere 2.0 à [UNVRS] d’Ibiza. Crédit : DR")
Ibiza est une île qui connaît les superlatifs, mais peu de shows peuvent aujourd’hui rivaliser avec ce que propose Eric Prydz chaque lundi au tout nouveau club [UNVRS]. Depuis le 2 juin, l’icône suédoise y présente Holosphere 2.0, une résidence pensée comme une œuvre d’art immersive totale, combinant scénographie futuriste, visuels holographiques et sets millimétrés. Une performance monumentale, dont l’envers du décor se dévoile aujourd’hui dans un documentaire en trois parties publié sur sa chaîne YouTube.
Fruit d’un développement entamé il y a plus de six ans, Holosphere 2.0 marque un saut technologique autant qu’un tournant artistique. Dans le premier épisode du documentaire, publié le 25 juin sur sa chaîne YouTube, Prydz revient sur la genèse du projet : « Nous avons attendu six ans, non par choix, mais parce que la technologie devait rattraper notre vision. » Cette vision, c’est celle d’un dôme LED semi-transparent de huit mètres de haut, enveloppant le DJ au centre d’un flux visuel à 360°, synchronisé avec la musique dans une précision quasi-maniaque.
Derrière cette prouesse : le studio Realtime Environment Systems, le réalisateur Charlie Miller et le designer visuel GMUNK, tous déjà impliqués dans la version précédente du show HOLO. Leur défi ? Créer un spectacle capable de fonctionner chaque semaine à Ibiza, avec une complexité logistique sans précédent et un rendu aussi saisissant que lors des grandes messes en festival.
Pour accueillir une telle scénographie, il fallait un écrin à la hauteur. [UNVRS], nouveau venu sur la scène ibicenca, s’est immédiatement imposé comme un espace techno-futuriste, pensé pour les expériences immersives. Avec sa capacité technologique, ses écrans LED de haute définition et un système son signé L-Acoustics, le lieu devient un prolongement naturel de l’univers Prydz. Chaque lundi, la performance devient un film vivant, où lumière, visuel et matière sonore fusionnent.
Au-delà du spectacle, le documentaire offre une plongée rare dans les coulisses du projet. On y découvre les phases de tests, les ajustements de dernière minute, les doutes, les erreurs, mais surtout la passion collective qui anime une équipe internationale de techniciens, programmeurs, designers et artistes. La caméra suit les étapes de production de près, dévoilant la construction de la sphère, les essais lumière ou les premières réactions du public.
Le projet est aussi politique dans sa manière de replacer la musique électronique au centre d’un récit artistique : Holosphere 2.0 n’est pas une simple performance EDM surdimensionnée. C’est une tentative ambitieuse de créer une œuvre scénique vivante, où le DJ devient chef d’orchestre d’un monde alternatif.
Avec Holosphere 2.0, Eric Prydz redéfinit le rapport à la performance club. Il impose le lundi comme un pic hebdomadaire, là où les autres résidences tablent sur le week-end. La réception est immédiate : files d’attente pleines, vidéos virales, et un public international conquis par la radicalité de la proposition. Le contraste est saisissant avec les formats plus traditionnels : ici, pas de frénésie sans contenu. Tout est millimétré, orchestré, ressenti.
La sortie de ce documentaire, qui sera complété par deux épisodes à venir, laisse présager une réflexion plus large sur le futur du live électronique. Prydz, connu pour son perfectionnisme, pourrait bien faire de Holosphere 2.0 un format tournant. Les premiers bruits parlent d’une tournée mondiale en 2026, après la saison sur l’île blanche, dans des arènes et salles de spectacles équipées sur mesure.
Un conseil : regardez le documentaire, puis prenez un billet. C’est peut-être là, dans cette sphère en apesanteur, que se joue l’avenir du spectacle électronique.
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