Quelques jours avant le lancement du premier week-end de Tomorrowland, les images faisaient le tour des réseaux : la Mainstage emblématique partait en fumée. Mercredi à 18h, les premiers rapports d’incendie tombent. Le verdict est rapide : la scène entière est en proie aux flammes. Et pourtant, 48 heures plus tard, à 16h vendredi, un premier DJ lance son set. La magie a (presque) opéré.
« Un début très spécial », reconnaît Debby Wilmsen, porte-parole du festival, à la radio-télévision publique flamande VRT. « Quelque chose que nous n’avions jamais connu auparavant. » Malgré les circonstances, la formule a tenu. « Jusqu’à présent, nous sommes très satisfaits de cette édition. Maintenant, nous attendons le départ demain. »
Dépourvue de la théâtralité habituelle, la Mainstage version 2025 a surpris. Pas de feu d’artifice massif, ni de fontaines monumentales : une architecture sobre, fonctionnelle, pensée dans l’urgence. Un contraste saisissant avec les scènes mythiques qui ont fait la renommée du festival.
Mais cette contrainte a ouvert un nouveau champ d’émotions pour les artistes comme pour le public. « Le DJ est la star sur cette scène », commente Wilmsen, toujours à VRT. Loin des décors spectaculaires, les artistes ont découvert un espace où le lien avec les festivaliers devenait central. « J’imagine que les DJ ont adoré ressentir cette énergie et cet amour de près. Normalement, il y a beaucoup de spectacle avec feux d’artifice, fontaines, éclairages, etc. Cette fois, c’est le DJ qui était la vedette. Allons-nous intégrer cela à notre design pour l’année prochaine ? Je laisse le soin au directeur artistique et à son équipe d’en décider. »
Alors que le second week-end approche, les organisateurs confirment que la scène improvisée restera en place. « La scène principale restera telle quelle », affirme Wilmsen. Quelques ajustements pourront être faits au cas par cas : « En fonction du DJ, nous pourrions ajouter des éléments visuels et des accessoires. »
Côté terrain, 3 500 festivaliers ont été pris en charge sur le plan médical entre jeudi et dimanche matin. « Ce chiffre est comparable à celui de l’année dernière. Il s’agit principalement de maladies typiques des festivals : entorse à la cheville, allergies, déshydratation ou insolation », confie-t-elle au micro de VRT. Au total, 41 personnes ont été hospitalisées.
L’événement a cependant été endeuillé par un drame. Une festivalière canadienne âgée de 35 ans est décédée samedi. Victime d’un malaise sur le site, elle a d’abord été ranimée sur place, avant de succomber à l’hôpital.
Quant à l’origine de l’incendie, le mystère reste entier. Impossible, pour l’heure, de chiffrer précisément les dégâts matériels. « Ce sera un véritable défi, avec les compagnies d’assurance et les fournisseurs, de tout régler. Il y avait beaucoup de matériel qui n’existe plus, et beaucoup de gens ont travaillé dessus. Ce sera une question de mois, voire d’années. »
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