DJ MAG #03

DJ MAG #03

Pour ce numéro de Printemps, nous mettons à l’honneur Bob Sinclar et son label Yellow Prod, qui fête ses 20 ans. Exemple pertinent d’un label underground résistant et crédible sur la longueur, malgré les mutations subies par l’industrie musicale. Comme toujours, vous retrouverez aussi de nombreuses interviews, toutes les news, le Clubbing, nos sélections musicales. Avec en prime un dossier spécial Matos en marge du salon Mixmove. Sans oublier le classement Top 100 Clubs des 100 meilleurs clubs internationaux !

Edito DJ Mag #03 :

La nouvelle génération de clubbers n’a pas toujours en tête que la culture DJ et les musiques électroniques ne relèvent pas intégralement d’une quelconque mode. De nombreux DJ-producteurs et professionnels, parmi les plus connus d’ailleurs, ont démarré leurs carrières il y a plusieurs décennies, signe d’une longévité et d’un héritage lui aussi vieux de plusieurs décennies. Dans ce numéro 03, nous mettons à l’honneur quelques uns d’entre eux. Tout d’abord, Bob Sinclar et les 20 ans de son label Yellow, qui est l’un derniers résistants de la petite famille des labels français indépendants. Puis Josh Wink, qui fête lui aussi les 20 ans de son label Ovum. 1994, une année où la musique électronique, même si elle était réservée aux connaisseurs et aux puristes, connaissait un succès remarquable au sein du tissu de nouveaux clubs (le Rex à Paris, le Fuse à Bruxelles, le Tresor à Berlin…) et des disquaires installés dans les quartiers branchés des plus grandes villes. Une époque où la créativité ne faisait pas encore face à quelconque stratégie marketing, ni à aucun système économique dit “de marché”. Une époque où Internet ne permettait pas à tout un chacun de se procurer en toute gratuité les oeuvres de son choix. En résumé, ces années étaient des années valorisantes et profitables pour les labels et les DJ’s, qui vivaient d’une passion qui ne les quittait pas, avec un dévouement et une fierté qu’on a du mal à retrouver de nos jours. Nous vous racontons donc dans nos pages quelques belles histoires, sans nostalgie, mais avec le doux espoir que le mot culture ne reste à jamais lié aux musiques électroniques et au deejaying.

Et puis vous avez entre les mains un magazine spécial Matos. Pour souligner la tenue du salon Mixmove-Discom à Paris, dont nous sommes partenaires, nous avons renforcé nos pages sur cette thématique afin de vous permettre de prendre connaissance des meilleures nouveautés pour le mix et la production musicale (M.A.O.). Nos consultants vous livrent aussi leurs conseils et astuces, en espérant que cela vous sera utile. Le classement du Top 100 Clubs est également publié dans ce numéro de Printemps. Rappelons qu’il s’agit d’un classement établi par les votes du public et non pas par les rédactions de DJ Mag. Le but étant d’établir un classement des clubs les plus populaires dans le monde, à l’image du Top 100 DJ, lui aussi dressé en fonction des votes du public. Cette édition 2014 est assez riche d’enseignements et permet de dresser une carte du monde qui confirme l’Asie et le continent américain comme des destinations clubbing de tout premier choix, renvoyant la Vieille Europe à une popularité décroissante, exception faite d’Ibiza…

Avec 20 clubs classés sur les 100 représentés, les Etats-Unis confirment leur suprématie, même si cela reflète une idée bien particulière du clubbing, bien lointaine des valeurs originelles du clubbing qui a émergé dans les grandes villes américaines au cours des années 70 et, un peu plus tard, en Allemagne, en Angleterre et dans les principaux pays européens. Assimilé à un lieu favorisant le mélange des genres et les liens sociaux, le club d’alors ne ressemblait pas au profil type du club populaire d’aujourd’hui, dont la capacité moyenne dépasse les 3000 personnes. Des clubs qui tendent à répondre à des spéculations financières en tout genre, érigeant les DJ’s en marques de luxe et appelant les clubbers à dépenser toujours plus d’argent. Là aussi, il sera intéressant de voir comment les choses vont évoluer, tout en gardant dans un coin de la tête que la formidable rentabilité des clubs d’aujourd’hui s’est construite sur la perte d’identité d’une grande majorité des petits établissements, pourtant garants d’un patrimoine culturel et investis d’une vraie mission sociale…

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