Manuel Sene livre un album qui assume la rupture. ADORE est plus ouvert, plus pop, parfois presque radiophonique, sans renier l’ombre techno de ses débuts. Les voix y prennent une place centrale, les tempos ralentissent, la mise en scène reste impeccable. On y entend un producteur en pleine réinvention, qui avance sans masque.
Graphiste et animateur de formation, ROD-R transpose ici son sens de l’image dans le son. Alterity raconte une rencontre à travers une electronica granuleuse, texturée, percussive. L’EP se lit d’un trait, comme un court-métrage sans mots, précis mais jamais froid. Un premier geste prometteur, à la croisée du design sonore et du récit intime.
Le duo autrichien s’éloigne de la légèreté de ses débuts pour un titre plus grave, écrit avec les Bloom Twins. Cross The Border parle d’exil et de résilience sur une production limpide, portée par une mélodie claire et des arrangements sobres. Un morceau fort, qui annonce un album le 7 novembre pensé autant pour le club que pour l’écoute.
Sous l’impulsion de TDJ, la série SPF INFINI devient label. Zorza signe sa première compilation, un mix de vingt-deux morceaux où trance, hyperpop et énergie rave se rencontrent. Le projet capture l’état d’esprit d’une génération : plus rapide, plus mélodique, plus libre. C’est dense, un peu fou, mais totalement sincère.
Le Français installé à Londres livre un deuxième album sincère et maîtrisé. Quinze titres portés par des voix, des pianos et des rythmes qui racontent la fête autant que la solitude. On sent un producteur qui ne cherche pas le tube, mais une émotion juste, entre fragilité et mouvement.
Un retour sec et précis pour Perc. Trois morceaux directs, sans artifice, où chaque élément a une fonction. C’est brut, cohérent, efficace. Une techno qui ne cherche pas la séduction, mais la force du son et du rythme.
DJ Daddy Trance ajoute trois titres à son précédent EP et garde le cap : house lumineuse, refrains directs, énergie simple. Rien de révolutionnaire, mais un vrai savoir-faire. Il consolide sa place parmi les producteurs qui ramènent du fun et de la lisibilité dans un paysage souvent saturé de concepts. Et les gens l’ont bien compris.
Un morceau dur, nerveux, pensé pour le club. Krl Mx y montre une maîtrise du son et du tempo qui s’affirme à chaque sortie. Pas d’émotion facile, juste un travail précis, tendu, qui trouve son impact dans la retenue.
Moullinex et GPU Panic livrent une production limpide et posée. Les voix, les synthés et les rythmes s’équilibrent sans effet superflu. C’est soigné, cohérent, et surtout très humain dans sa manière de laisser respirer la musique.
Sexyrecs réunit quatre producteurs (Lacchesi, HUJUS, SOTO, Comrade Winston) sur un projet commun. Chacun livre sa vision du club, entre tension, groove et expérimentation. L’ensemble est varié sans perdre le fil, une démonstration de vitalité et d’ouverture dans la scène indépendante française.
Premier projet d’un musicien curieux et appliqué. Eliot teste, ajuste, cherche. Il mélange l’improvisation, la structure et l’intuition avec une vraie envie de faire entendre autre chose. Pas un disque spectaculaire, mais un geste prometteur.
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