Après plusieurs années à distiller des singles calibrés pour les clubs comme pour la radio, Duke Dumont dévoile Union, un album cohérent, dense et sans concession. À travers 12 titres, il assemble tout ce qui fait sa signature : une house vocale aux accents deep, une production lisse mais jamais tiède, et un goût certain pour les progressions mélodiques. Si l’album ne cherche pas la rupture, il trouve sa force dans l’unité du propos : Union n’est pas une démonstration de muscles, mais une démonstration de métier. Un disque qui s’écoute autant qu’il se danse.
Avec ce double EP de 8 titres, jigitz affirme une personnalité musicale forte, entre UK garage, bass music et confession intime. All my exes live in Brooklyn est un projet hybride, où les textures électroniques côtoient des voix pitchées, des rythmiques élastiques et une énergie presque lo-fi. C’est brut, rapide, sans filtre. On pense parfois à Burial pour l’approche narrative, parfois à PinkPantheress pour le minimalisme pop. Un projet qui respire la spontanéité, sans jamais céder à la facilité.
Le duo berlinois continue de marteler ses codes avec FJAAK 012, un EP de quatre titres taillés pour les warehouses. Les textures sont sèches, les patterns percussifs et les drops abrupts. C’est du FJAAK pur jus : de la techno indus qui tape fort, mais avec un sens de la construction et un feeling rave qui évitent la monotonie. L’EP fonctionne comme un outil de mix autant qu’un manifeste de leur esthétique : brut, nerveux, frontal.
Avec 73 morceaux répartis sur deux disques, Armin van Buuren continue de documenter l’écosystème trance à sa manière : généreux, précis, et toujours en phase avec l’actualité du genre. A State of Trance 1235 ne réinvente pas la formule, mais la décline avec justesse. Plus qu’une simple playlist, c’est un instantané fidèle de la scène globale, où la trance continue de vivre, d’évoluer et de fédérer.
Comme chaque année, Defected livre son édition estivale en trois volets. Cette sélection 2025 signée Andy Daniell est une véritable mine d’or pour les amateurs de house solaire, groovy et efficace. Avec 47 morceaux répartis sur trois disques, on y croise à la fois des classiques modernes, des edits exclusifs et des nouveautés calibrées pour l’été. Rien ne dépasse, tout glisse : la Defected touch dans ce qu’elle a de plus propre et accessible.
Le producteur français continue de creuser son sillon avec une techno incisive et une sensualité crue. « Free Temptation (Lust Dub Mix) » est un titre hypnotique, porté par une rythmique charnelle et des nappes synthétiques qui évoquent autant la tension du club que l’intimité d’un late set. Il annonce un album prévu pour le 19 septembre, et ce second extrait donne le ton : moite, dense, irrésistible.
Rencontre explosive entre bassline, dancehall et UK garage, « Dis Badman » est un track qui claque dès la première mesure. La production de Sammy Virji et Champion est tendue, agile, traversée par la voix d’IRAH, qui impose un style entre clash et incantation. Prévu comme avant-goût d’un album à venir lui aussi le 19 septembre, ce titre met tout de suite la barre très haut.
Avec « Glass Veins », Rezz poursuit ses explorations dark et cinématographiques, accompagnée cette fois par CABLE. Le morceau est tendu comme une ligne de basse de film d’horreur, avec des nappes acides et des ruptures de rythme maîtrisées. C’est dense, un peu inquiétant, mais totalement captivant. Rezz confirme ici sa capacité à créer des ambiances singulières, loin des formats classiques.
« Ninety-Two » est un retour à l’essentiel pour Paul Kalkbrenner. Moins orchestrale que ses productions récentes, cette nouvelle piste retrouve un groove techno plus minimal, nourri de textures analogiques et de lignes harmoniques simples. C’est un track qui respire, qui laisse de l’air, sans jamais perdre son intensité. Une belle pièce, qui sera dans son prochain album attendu pour le 10 octobre. Qu’est-ce qu’on a hâte.
Avec « Devils Got My Back », Basswell propose une techno rapide, sombre, coupante. Le morceau va droit au but, avec des kicks saturés et une tension continue, mais il se distingue par une touche mélodique sinistre en arrière-plan. Ce n’est pas juste un banger de plus : il y a ici une vraie maîtrise de l’ambiance, un storytelling tendu qui fait mouche. Idéal pour un closing sauvage ou un set en montée de tension.
DumitrEscu – « Sitting In The Sun (Walking In The Rain »
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