Moins connu dans l’hexagone que certains de ses collègues du Top100DJs (dont il occupe la 76ème place en 2022), le turc Burak Yeter n’en reste pas moins une superstar dans de nombreux pays du globe et cumule les streams par milliards. Une notoriété que ce hitmaker doit à son sens aiguisé de la mélodie autant qu’à ses projets aux ambitions démesurées. Le dernier en date ? Le “Space Project”, qui le verra s’envoler dans la stratosphère, à 16 kilomètres d’altitude, dans une capsule portée par des ballons, afin de jouer en livestream depuis l’espace. En attendant, le DJ entame une collaboration avec le géant américain Ultra Records, dont le récent single ‘Low Lonely’ donne le coup d’envoi. Le moment ne pouvait donc pas mieux tomber pour faire le point avec Burak Yeter sur ses nombreux projets. 

Tu as récemment dévoilé ‘Low Lonely’, en featuring avec Harddope et Badscandal. Plus qu’un simple single, ce titre amorce une nouvelle étape de ta carrière. Tu peux nous en dire plus ? 

Ce single entérine à la fois mon arrivée chez Ultra Records et le lancement de mon projet axé autour de l’espace. Travailler avec les gars sur ‘Low Lonely’ a été une super experience, et beaucoup d’autres morceaux vont suivre, au rythme d’un par mois jusqu’à l’année prochaine. C’est très spécial d’arriver chez Ultra, qui est une grande entreprise et un excellent label. Je suis sur que notre collaboration sera fructueuse, et que cela donnera naissance à de jolis featuring avec d’autres artistes de leur catalogue. 

Tu as récemment annoncé ton intention de mixer depuis l’espace, dans une capsule spécialement conçue pour l’occasion. Comment avance le projet ? 

Tout se passe bien, nous sommes bientôt prêts et je serai donc le premier DJ à me produire depuis l’espace. Ça fait deux ans que nous travaillons là-dessus, et nous venons de commencer à travailler sur le design des ballons. Nous n’avons pas encore annoncé de date pour le lancement, mais normalement tout cela devrait se concrétiser d’ici la fin de l’année. 

Quel a été le point de départ de ce projet ? 

C’était un rêve. Quand j’avais cinq ans je voulais devenir astronaute et je n’ai jamais perdu cette curiosité pour l’espace. Je me renseigne beaucoup sur les découvertes de nouvelles galaxies, de nouvelles étoiles… On peut voir mon intérêt pour cette thématique au travers des titres de certains de mes morceaux : ‘Black Hole’, ‘Space’… L’idée de jouer dans l’espace est présente depuis longtemps, je me disais que ça arriverait un jour et puis le Covid est arrivé, me laissant du temps pour me consacrer à sa réalisation.

Mixer dans l’espace, partir en tournée avec un orchestre symphonique… Qu’est-ce qui te pousse à te lancer dans des travaux de cette envergure ? 

J’essaye toujours d’ouvrir de nouvelles perspectives pour l’industrie de la musique électronique, de faire des choses différentes, qui n’ont pas encore été faites. C’est la raison pour laquelle je me lance dans un projet comme celui lié à l’espace, ou encore dans mon show orchestral avec plus de 200 musiciens. C’est bien d’être DJ et de mixer avec deux platines, mais si tu as d’autres talents c’est intéressant de les montrer aussi, ce que je fais en ce moment en jouant de la guitare sur scène. Evidemment, c’est une guitare au design spatial ! Où que je sois, je vois que le public surexcité quand je commence à en jouer. Tout cela contribue au fait de rendre la musique plus interessante. 

Ton set depuis l’espace ne sera certainement pas un one shot autour de la thématique spatiale. Que prépares-tu d’autre ? 

Nous avons également prévu un concert dans le metaverse, j’ai lancé une collection de NFT sur mon site axée autour du thème de l’espace… On verra comment tout se passe mais j’ai déjà d’autres idées en tête, et je ne compte pas m’arrêter à 16 kilomètres d’altitude…