Après un Zénith de Montpelier complet en avril dernier, DJ Bens s’apprête à relever un nouveau défi : remplir l’Olympia.

Avec ses sets à la croisée de l’électro et de la musique urbaine, DJ Bens s’impose depuis quelques années comme un personnage incontournable du clubbing français. DJ résident de l’Amnesia, il enchaine également les dates complètes dans les plus grosses boites du pays, s’exporte en dehors de nos frontières et s’est même retrouvé à faire les premières parties d’artistes tels que Bigflo & Oli ou Jay-Z et Beyoncé. Un joli accomplissement pour cet ancien timide qui a commencé sa carrière dans une boite de camping au Cap d’Agde. Mais loin de s’arrêter en si bon chemin, DJ Bens est aussi toujours prêt à relever de nouveaux défis. Après avoir rempli les 5500 places du Zénith de Montpelier en avril dernier, il investira le 11 novembre le mythique Olympia à Paris. Une date très symbolique qui promet un show haut en couleur et qui marque également le retour en force de l’artiste après deux années marquées par la fermeture des clubs et l’impossibilité de se produire sur scène.

Se réinventer sur les réseaux sociaux

Il faut dire que le Français a été particulièrement touché par les conséquences de la crise sanitaire « Je suis dépendant quasiment que des clubs, c’est ce qui me fait vivre et fait vivre mon équipe ». Pour autant, DJ Bens n’est pas du genre à baisser les bras. Deux jours après le début du premier confinement, il se lançait sur Twitch et ouvrait le Confinium, un club virtuel lui permettant de garder le lien avec son public. « Pendant deux mois c’était un rythme très intense, on faisait un live tous les jours » se souvient le DJ. Lors du second confinement, c’est cette fois sur TikTok qu’il débarque. Là aussi, le succès est rapidement au rendez-vous « On est arrivé à 800, 900 000 followers très rapidement ». Et si pour ses premiers pas sur la plateforme DJ Bens avait misé sur la fibre nostalgique avec des mixes rétro, il a aussi su parler à un public plus jeune. « J’ai aussi fait des mixes pour les plus jeunes, les 15-18, parce que je me disais que si j’arrivais à les attraper, je pourrai les retrouver une fois que les clubs seraient réouverts ». Une stratégie qui semble avoir porté ses fruits puisque depuis quelques mois, les dates de DJ Bens affichent toutes complet. « Je me rends compte que l’engouement pour mes soirées n’est plus du tout le même qu’avant le confinement. Et ça, c’est en grosse partie grâce à TiKTok » explique le DJ qui mesure directement l’influence de l’application en interrogeant son public à chaque show. « Dans la soirée je pose la question de savoir s’il y a des personnes qui me suivent sur TikTok et je vois tous les gens qui lèvent la main ».

Le défi de l’Olympia

Reste désormais à savoir si cette notoriété acquise en ligne suffira pour remplir l’Olympia, une des salles parisiennes les plus emblématiques. Un pari fou pour DJ Bens né du succès de son show complet au Zénith de Montpelier il y a quelques mois. « Ça part de la sortie de scène du Zénith où je suis au pic de mon adrénaline, je rentre dans ma loge, il y a toute mon équipe, ma famille et je leur dis : maintenant que l’on a fait ça, la prochaine étape c’est Paris ». Le choix de cette salle n’est d’ailleurs pas anodin pour le DJ. « Je rêve de faire l’Olympia, parce que les lettres rouges, etc. C’est très symbolique pour moi ». D’autant plus qu’il s’agira de sa toute première date à Paris. « J’ai mixé dans toutes les grandes villes de France, j’ai joué dans beaucoup de pays dans le monde mais jamais dans la capitale de mon propre pays » souligne DJ Bens qui confie sa frustration et sa déception face à ce rendez-vous manqué avec Paris. Ce 11 novembre aura donc surement un léger goût de revanche pour l’artiste qui promet pour l’occasion un spectacle explosif. « Ça va être du Bens de club mais amélioré. Je viens avec ma scéno, mes techniciens light, mes effets, mes invités surprise, etc. On va mettre le paquet. Ma première date à Paris il faut que ce soit marquant et historique ».

De DJ à producteur

Si l’Olympia représente une forme d’aboutissement pour DJ Bens, cette date particulière ne reste qu’une étape dans sa carrière. Ayant déjà le regard tourné vers l’été prochain, le DJ a aussi la tête à un nouveau challenge : celui de s’imposer en tant qu’artiste avec sa propre musique. Il faut dire que dans une époque où la plupart des DJs stars sont avant tout reconnus pour leurs talents de producteurs, le profil de DJ Bens avait jusqu’ici de quoi étonner. Et si ce dernier n’avait pas encore passer ce cap jusque-là, son nouveau statut semble avoir accélérer les choses. « Quand on a rempli le Zénith de Montpelier et que c’était une première pour un DJ sans production, etc., toutes les maisons de disques se sont affolées et beaucoup sont venues nous voir. On a eu des propositions de signature de la part de toutes les plus grosses maisons de disque donc maintenant on est en cours de discussion ». Pour mener à bien ce projet sans pour autant délaisser son activité de DJ, l’artiste se veut transparent et n’hésite pas à évoquer un travail collectif. « Je ne peux pas faire mes prods moi-même parce que la tournée me prend trop de temps pour pouvoir me former correctement » reconnait DJ Bens. « Je n’ai aucun tabou à dire que je travaille avec des producteurs. Je touche un peu tout ce qui est FL, je fais les bases puis je les envoie à des « vrais » producteurs qui vont retoucher tout ça, ajouter les bons plugs, les bons effets, etc. ». Sorti au début de l’été, le single ‘Dans la cité’ accompagné par les rappeurs Dadinho, Kofs et RK nous donne un premier aperçu de la direction artistique prise par DJ Bens qui se veut de proposer une musique dansante imprégnée de ses influences urbaines. « Je veux faire de la musique de club qui me correspond et que je vais pouvoir défendre » résume-t-il. Et nul doute que DJ Bens saura la défendre le 11 novembre prochain sur la scène de l’Olympia ou lors de sa tournée d’Halloween à l’occasion du Paranormal Festival.