Figure centrale de la techno underground, SPFDJ signe un premier EP percutant sur Intrepid Skin. Heel Thyself canalise son énergie brute dans cinq titres mêlant gabber, électro et breaks saturés. Derrière la rage, un propos affirmé sur la place des femmes et des minorités dans la scène. Un disque radical, construit avec précision, qui confirme son statut d’activiste majeure du dancefloor.
Après quinze ans de carrière et vingt-cinq EPs, Charlotte de Witte franchit le cap du premier album. Sobrement intitulé Charlotte de Witte, le disque condense sa vision d’une techno acide, linéaire et sans compromis. Avec des titres comme ‘The Realm’ ou ‘No Division’, elle revendique une musique taillée pour le club, directe et identifiable, fidèle à la rigueur de son label KNTXT.
Derrière Tenashee se cachent DJ Tennis et Ashee, duo qui signe ici un premier projet d’une grande maîtrise. Les voix de Gaia Weiss et Campbell King se mêlent à des textures glitch et dub, sur fond d’électro futuriste. Blink To Check It’s Real démontre un vrai savoir-faire de production : une écriture précise, une recherche sonore exigeante et une approche du club aussi cérébrale qu’instinctive.
Le duo belge Asa Moto revient chez DEEWEE avec un EP calibré pour les sélecteurs avertis. Quatre morceaux nerveux, jouant sur les contrastes entre rythmiques analogiques et détails organiques. Fidèle à l’esprit Soulwax, Music For Disk Jockeys Pt.1 met en avant un son brut, dense, et une construction pensée pour la scène. Une sortie maîtrisée, entre efficacité et inventivité.
Treize ans après ses débuts, Wata Igarashi livre son album le plus abouti. My Supernova, sur Dekmantel, condense tout ce qui fait sa signature : arpèges psychotropes, tension rythmique et précision chirurgicale. Pensé comme une expérience complète, le disque navigue entre techno hypnotique et moments de suspension. Une œuvre personnelle, solide, qui confirme sa stature internationale.
Le pionnier berlinois ouvre un nouveau chapitre son son nouvel alias My Own Shadow, projet hybride mêlant techno, ambient et arts visuels. L’EP Approaching, premier volet de cette série, présente cinq morceaux où se croisent percussions sèches, nappes bruitistes et harmonies sombres. Détaché des formats club, Marcel Dettmann y explore la trace, le souvenir et la transformation du son en image.
Douze ans après Netzwerk, Klangkarussell signe son retour avec Petrichor. Le duo autrichien y déploie treize morceaux oscillant entre pop électronique et house mélodique, dans une écriture plus intime. Sans chercher le tube à tout prix, les producteurs racontent la famille, le temps et la résilience, avec une production soignée qui met en avant leur sens du contraste et de la narration. Notre interview ici.
Avec Nomad, DJ Snake élargit encore son territoire. Dix-sept titres qui multiplient les collaborations (Travis Scott, Future, J Balvin, Stray Kids) et mélangent trap, reggaeton et électronique. Le producteur français y revendique une approche mondiale et fédératrice. Une sortie monumentale, calibrée pour les plateformes et les grandes scènes.
Avec Giving Up On Words, le producteur new-yorkais Mindchatter confirme son goût pour une électronique sensible, nourrie de pop et de songwriting. L’album aborde la perte de repères et la recherche de sens à travers des productions épurées, des voix retenues et des synthés limpides. Plus direct que ses précédents disques, il affirme un artiste à l’aise dans la nuance, capable de mêler émotion et précision.
Avec Embrace The Edge, le producteur bulgare Raredub signe le premier EP de son label Hazardous Material. Quatre morceaux directs, portés par une production rugueuse et un sens du rythme implacable. Pas d’effet de style ni d’esbroufe : chaque track va droit au but, pensé pour secouer le club autant que pour affirmer une identité claire. Un départ solide, sans compromis.
Le producteur néerlandais Anil Aras signe sur Up The Stuss un EP pensé pour le club, à la fois précis et fluide. Les quatre titres avancent sur un fil tendu, portés par un sens du rythme sûr et une production sans excès. L’artiste affirme une esthétique claire, héritée de la house classique mais tournée vers l’efficacité contemporaine. Un disque simple, solide et taillé pour la nuit.
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