Rencontrée à l’UNTOLD Festival en Roumanie, la star locale Irina Rimes nous confie son envie de conquérir la France avec un album en français dans les tuyaux.
Irina, on te connaît comme une star en Roumanie. Pourquoi avoir choisi de chanter aujourd’hui en français ?
Pendant la pandémie, je m’ennuyais à la maison. J’ai commencé à apprendre le français, j’ai pris des cours… et je me suis dit : si j’ai appris une langue, ce serait dommage de ne pas en faire quelque chose. Alors j’ai commencé à faire de la musique. J’ai même un album prêt, mais pas encore sorti. Pour l’instant, j’ai sorti quelques chansons de publiées, mais ce ne sont pas forcément celles qui me représentent le mieux. Le projet est en pause car mon planning est un peu fou.
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As-tu déjà une fanbase en France ?
Pas vraiment. J’ai donné deux ou trois concerts en France, dont un à Paris qui a été sold-out en deux jours. Il y avait beaucoup de Moldaves et de Roumains installés en France, et quelques Français, mais je ne peux pas dire que j’ai déjà un vrai public.
Chanter en français change-t-il ta façon de composer ?
J’essaye de garder la même couleur, la même essence. Mais c’est différent. En français, je me sens encore plus libre, parce que je repars de zéro dans un autre pays. Ici, en Roumanie, j’ai toute la liberté que je veux, mais quand on débute quelque part, on se fixe moins de limites.
Quels artistes francophones t’inspirent ?
Angèle, Stromae… J’écoute aussi pas mal de rap, et côté électro, je suis fan de Justice et Daft Punk. La France a vraiment marqué la musique mondiale, avec aussi des figures comme David Guetta ou DJ Snake.
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Sur quoi travailles-tu actuellement ?
J’ai mis mon projet pop en pause pour explorer un autre style : un mélange de musique folklorique roumaine, d’électro, de drum & bass et de house. Je travaille là-dessus avec mon copain David, qui est DJ français (Goldcher). Notre musique a déjà été jouée par des DJs afro comme Keinemusik. L’idée, c’est de ramener cette essence folklorique dans la musique électronique. Une fois ce projet terminé, je relancerai mon projet pop et l’album en français.
La Irina que l’on entendra en France sera-t-elle différente de celle de Roumanie ?
J’essaie de garder le même style et la même couleur musicale, mais ce sera plus indie. En Roumanie, j’ai commencé avec des chansons calibrées pour les radios ; en France, je veux d’abord construire un public qui me suit pour ma musique, pas pour passer en radio.
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